En développant le projet, les décisions prises et les thèmes abordés nous portent à interroger la question de la gentrification.
On vous propose le résumé d’une partie de l’article qui concerne la notion de gentrification:
La ville à trois vitesses: relégation, périurbanisation, gentrification
De DONZELOT Jacques ; issu de la revue L’Esprit
Introduction de l’article :
Alors que la dynamique historique de la ville favorisait une agrégation de populations diverses dans un même espace, on assiste aujourd’hui à une rupture correspondant à un triple mouvement de séparation : l’embourgeoisement des centres-villes prestigieux, le départ des classes moyennes vers un périurbain moins coûteux et protégé, la relégation des cités d’habitat social.
GENTRIFICATION
Terme inventé par Ruth Glass en 1963.
Désigne un « entre soi sélectif », recherche avant tout d'un voisinage valorisateur.
Les pionniers
Intellectuels, artistes investissent les vieux quartiers ouvriers de Londres Greenwich Village, gout pour le pittoresque et l’ambiance urbaine.
Depuis les années 1990, municipalités et promoteurs développent l’espace urbain en se basant sur ce principe pour valoriser la ville que les classes moyennes désertaient (à cause de la densité + nuisances diverses).
Objectifs de la ville : désencombrer, embellir, réduire le bruit, la circulation, les mauvaises odeurs, les mauvaises rencontres...
Quels sont les critères qui définissent un territoire à vocation «globale»?
- Présence de tout ce qui facilite un style de vie + les cafés, restaurant du monde entier, boutiques et galeries d’art.
- Marqué par le sentiment d’appartenir à une communauté mondiale.
- Signes de prestige exploités par les promoteurs pour conférer à certains lieux cette marque du «global».
Les gentrifiés, montrent que la ville = un lieu unique de concentration des opportunités de rencontres, d’alliances, de plaisir. Processus qui permet de jouir des avantages de la ville sans avoir à en redouter les inconvénients.
Paris, (Xe, XIe, le IXe arr.) = laboratoire de la gentrification des grandes villes françaises comme New York l’a été pour les grandes villes du monde. (Préservation d’un cachet historique, caractère populaire, défense de l’artisanat… tout en refusant les inconvénients).
Mobilité
- Refus des déplacements longs et contraignants : les habitants des centres gentrifiés sont ici et facilement ailleurs.
- Proximité de leur emploi et de ce qui leur est nécessaire.
- Relation directe aux réseaux réels et virtuels qui leur permettent de se projeter aisément en quelque autre point de ce globe.
avantage de leur situation = gain de temps, d’argent
Insécurité
Pas de crainte pour leurs espaces privés. Le prix du foncier fait la sélection et dans les rues l’abondance de commerces permet une vigilance discrète. Police municipale devant édifices publics.
L’insécurité “ordinaire“ ne préoccupe pas vraiment les habitants des centres gentrifiés, Celle dont ils parlent est, bien sûr, globale : elle fluctue avec l’actualité du monde et les fait vivre à son rythme.
Il y a une méfiance à l’égard des sites où se rencontrent le monde gentrifié et son dehors (banlieusards). Exemple : station RER de Châtelet-les-Halles ; point de pénétration dans la ville par la population issue des banlieues.
Scolarité
Choix d’un établissement et du quartier qui suppose une certaine sélectivité et un degrés d’éducation considéré comme une garantie de bonne fréquentation.
Accepte la proximité des couches populaires tant que cela reste raisonnable en terme de promiscuité au sein de l’école. Ex, les XIX et XX arr, les nouveaux venus scolarisent souvent leurs enfants dans le secteur privé. Ils privilégient la proximité du domicile familiale qui permet - familiarité et disponibilité des services + autonomie des enfants + continuité des études dans le même secteur + études à l’étranger.
Rapports familiaux
Le centre gentrifié est un lieu où l’on peut simultanément envisager un partage égal des responsabilités parentales et des ambitions de carrière, rééquilibrer le rapport homme-femme,… et entretenir des contacts sociaux et culturels à la différence du périurbain qui entraîne le renoncement commun à une vie sociale intense.
Rapport à la nature
A la recherche d’un endroit «naturel», ils préfèrent un lieu orienté vers le monde, permettant de vivre le global à l’échelle locale - érosion des frontières nationales, culturelles, qu’il leur permette d’échapper aux contraintes de la vie locale.
Les effets de la gentrification :
- Augmentation du cout du foncier qui favorise un entre soi sélectif et réunit les hyper cadres de la mondialisation, les professions intellectuelles supérieures et qui force le départ des ouvriers, employés, professions intermédiaires travaillant dans la capitale.
- Diminution des petits commerces au profit de la restauration rapide ou de luxe (épiceries fines), des entreprises de loisir (salles de sport) et de culture.
- Transformation de la capitale en un propret musée piétonnier, qui exclu les couches populaires.
Au regard des orientations que nous avons prises dans le projet :
- Branchement sur le réseau rapide de la ville et au réseau global (Gare d’Atocha – TGV)
- Renforcement d’un tissu de commerces de proximité et développement d’une pluralité de services à l’échelle locale.
- Présence du Rio et de parcs en tant qu’éléments naturels de qualité dans l’environnement urbain.
- Choix d’une programmation à dominante culturelle.
…les effets de la gentrification nous semblent inévitables.
A notre avis les potentialités du site poussent à le considérer à une échelle plus grande que celle du quartier. Les bénéfices que les habitants de la ville de Madrid peuvent en tirer, dépassent les enjeux d'un développement strictement local. Le processus d’extension du centre ville et de sa population est inéluctable. On prend en compte la situation existante tout en refusant une logique de conservation et préservation. Au moment où de nombreuses surfaces qui étaient avant des enclaves se libèrent et où l’on redécouvre le rio, il est important d’intervenir en créant de la continuité et en donnant des orientation précises sur l’ensemble du site. On pourrait éviter ainsi la formation de nouvelles enclaves et le développement fractionné dans le temps et dans l’espace.
Un des enjeux fondamentaux dans le développement de ce site est donc l’articulation entre les besoins à l’échelle locale et les potentialités à l’échelle de la ville.
Le maintien de la population et des communautés locales devrait être assuré par le renforcement d’un parc social, ce qui est du ressort des politiques. A notre échelle il nous semble possible d’intervenir essentiellement par le développement d’équipements adaptés à la population existante et en tenant compte des petits foyers de vie de quartiers présents actuellement. L’introduction de nombreux équipements sportifs qui sont très utilisés et fréquentés par la population existante, par exemple, pourrait être une façon de multiplier les lieux de rencontre et de diversité.
jeudi 29 mai 2008
mardi 27 mai 2008
Renzo PIANO, études de structures en polyester, 1965
Référence sur la notion de peau, enveloppe, nappe.
Référence sur la notion de peau, enveloppe, nappe.
jeudi 22 mai 2008
RÉPONSE AU COMMENTAIRE de lundi 19.
Oui, la notion de Polarité est au centre de notre projet:
1- Suite à l'état des lieux et aux interviews sur place, on a constaté qu'à l'échelle locale les habitants étaient contraints de se déplacer vers le centre ville pour travailler, faire les courses, sortir... Le quartier est aujourd'hui essentiellement résidentiel, il est mal desservi par les transports, il n'y a presque pas d'equipements, peu d'espaces publics appropriables, les commerces sont disseminés et peu diversifiés. Par ailleur la population "visible" dans l'espace public est soit très âgée, soit très jeune. La situation existante ne permet pas à la tranche d'âge intermédiaire de s'approprier le quartier. Pour ces raisons il nous senble important, dans un premier temps, de redefinir l'espace public en introduisant des micro-polarités afin de renforcer la vie du quartier.
2- A l'échelle de la ville le site se trouve dans une position privilégiée: sur le Rio, à proximité du centre ville et de grands parcs de qualité, avec la possibilité de liaison directe au réseau rapide de Madrid et au réseau suprarégional (6 min de la Gare d'Atocha). C'est pour cela qu'il nous semble pértinent d'introduire une polarité plus importante en terme d'attraction pour l'ensemble de la ville, par la programmation d'équipements structurants qui participent à l'identité du quartier.
Oui, la notion de Polarité est au centre de notre projet:
1- Suite à l'état des lieux et aux interviews sur place, on a constaté qu'à l'échelle locale les habitants étaient contraints de se déplacer vers le centre ville pour travailler, faire les courses, sortir... Le quartier est aujourd'hui essentiellement résidentiel, il est mal desservi par les transports, il n'y a presque pas d'equipements, peu d'espaces publics appropriables, les commerces sont disseminés et peu diversifiés. Par ailleur la population "visible" dans l'espace public est soit très âgée, soit très jeune. La situation existante ne permet pas à la tranche d'âge intermédiaire de s'approprier le quartier. Pour ces raisons il nous senble important, dans un premier temps, de redefinir l'espace public en introduisant des micro-polarités afin de renforcer la vie du quartier.
2- A l'échelle de la ville le site se trouve dans une position privilégiée: sur le Rio, à proximité du centre ville et de grands parcs de qualité, avec la possibilité de liaison directe au réseau rapide de Madrid et au réseau suprarégional (6 min de la Gare d'Atocha). C'est pour cela qu'il nous semble pértinent d'introduire une polarité plus importante en terme d'attraction pour l'ensemble de la ville, par la programmation d'équipements structurants qui participent à l'identité du quartier.
lundi 19 mai 2008
On rajoute la définition de polarité (par P. Amphoux) :
POLARITÉ – Elle désigne l’état d’équilibre dans lequel se trouve un corps entre deux pôles opposés. La polarité d’un lieu c’est son pouvoir d’attraction ou de répulsion par rapport au lieu qu’il polarise ; c’est la façon dont il articule plusieurs échelles (celle par ex du bâtiment, de l’îlot, du quartier, de la ville…)
Polarité se différencie de la notion de CENTRALITÉ qui sous-entend le développement d’un centre à détriment d’une périphérie. → Périphérie fonctionnellement dépendante du centre → Système géographique HIERARCHISÉ
Développement conjoint des pôles et périphéries qui s’auto-équilibrent dans un système dynamique et réticulaire → Multicentralité !
Suite à nos interrogations sur les questions de densité et centralité voilà une définition de la notion de densité par P. Amphoux (Inside Density, 1999, ed. NeTCHA – Network for Théory, History and Criticism of Architecture)
Pascal Amphoux propose de repenser la DENSITÉ en terme de :
POLARITÉ – alternative utile à la dualité couramment rependue entre centre-ville et périphérie. Elle permet d’envisager une réalité spatiale plus dynamique et une recherche d’équilibre entre différents pôles. → densité = notion relative
MIXITÉ – concerne les aspects sociaux de la densité. Généralement elle est réduite à une réflexion sur la programmation fonctionnelle alors qu’elle devrait se constituer sur la base de l’interaction entre quantité, diversité de fonctions et qualité. C’est dans les pratiques quotidiennes que cette sensation de densité et mixité devrait se faire sentir.
INTENSITÉ – concerne les connections entre les citadins et leur environnement : qualité architecturale des espaces, impacte du contexte sur la perception de densité, rôle de l’image, pratiques publicitaires dans le ville…
Voici un tableau de synthèse du bouquin.
mercredi 14 mai 2008
MIXITÉ PAR LES FLUX
article de François Moncomble, Urbanisme n° 340 p 64
Réflexions intéressantes, d'après la lecture de l'article:
La masse se crée non pas par la dispersion mais bien par la convergence induite par les flux; elle est issue de la pratique collective des déplacements.
Contraddiction:
- Appropriation par tous de la mobilité
- Affirmation d'une autonomie individuelle
Renversement: Aujourd'hui c'est le sédentaire qui est considéré comme marginal, dangereux; hier c'était le nomade.
--> changement radical de l'urbanité
Les espaces publics souvent développés dans les gares et les stations de métro, ont une forme vague, multiple; il s'agit d'espaces ordonnés, anonymes, milieux indéfinis, peu attractifs. La notion de public est confuse et dé-symbolisée. Rarement l'architecture y symbolise la "centralité" du lieu à l'égard de la cité, de son histoire, de sa mémoire. aucune identification commune n'est installée.
La Station de la Défence représente en ce sens un contre-exemple:
La conscience individuelle des circulations fait place à l'identification du lieu par la présence de la Grande Arche. L'architecture ici renvoie à l'idée d'axe historique (louvre-concorde-champs élysées), d'histoire et de capitale.
Cette réflexion est intéressante par rapport a notre site (Pont San Isidro):
- Nombreuses vues et perspectives sur le la ville historique (Palais royal, cathédrale de la Almudena...) qui caractérisent le lieu.
- Présence du Rio
- Présence du cimetière - monument qui date du XVIII - architecture très massive et particulière
article de François Moncomble, Urbanisme n° 340 p 64
Réflexions intéressantes, d'après la lecture de l'article:
La masse se crée non pas par la dispersion mais bien par la convergence induite par les flux; elle est issue de la pratique collective des déplacements.
Contraddiction:
- Appropriation par tous de la mobilité
- Affirmation d'une autonomie individuelle
Renversement: Aujourd'hui c'est le sédentaire qui est considéré comme marginal, dangereux; hier c'était le nomade.
--> changement radical de l'urbanité
Les espaces publics souvent développés dans les gares et les stations de métro, ont une forme vague, multiple; il s'agit d'espaces ordonnés, anonymes, milieux indéfinis, peu attractifs. La notion de public est confuse et dé-symbolisée. Rarement l'architecture y symbolise la "centralité" du lieu à l'égard de la cité, de son histoire, de sa mémoire. aucune identification commune n'est installée.
La Station de la Défence représente en ce sens un contre-exemple:
La conscience individuelle des circulations fait place à l'identification du lieu par la présence de la Grande Arche. L'architecture ici renvoie à l'idée d'axe historique (louvre-concorde-champs élysées), d'histoire et de capitale.
Cette réflexion est intéressante par rapport a notre site (Pont San Isidro):
- Nombreuses vues et perspectives sur le la ville historique (Palais royal, cathédrale de la Almudena...) qui caractérisent le lieu.
- Présence du Rio
- Présence du cimetière - monument qui date du XVIII - architecture très massive et particulière
EXPOSITION DE TEAM X
Grille réalisée par le groupe Team X lors du CIAM 10 utilisée comme outil d'analyse et de développement du projet.
Mélange de différents modes de représentation pour communiquer.
Possibilité de lectures multiples (longitudinale, transversale, diagonale...)
Dans un même documents de nombreuses données et problématiques sont condensées.
On utilise cette grille comme référence et on la croise avec de nouvelles méthodologies de travail pour les projets urbains (programmations, diagnostics..)
Grille réalisée par le groupe Team X lors du CIAM 10 utilisée comme outil d'analyse et de développement du projet.
Mélange de différents modes de représentation pour communiquer.
Possibilité de lectures multiples (longitudinale, transversale, diagonale...)
Dans un même documents de nombreuses données et problématiques sont condensées.
On utilise cette grille comme référence et on la croise avec de nouvelles méthodologies de travail pour les projets urbains (programmations, diagnostics..)
dimanche 4 mai 2008
Synthèse d'un article issu des cahiers de l'IAURIF
EVOLUTION DE LA PLANIFICATION DE L'APRÈS GUERRE À 1993, VERS UNE DIMENSION MÉTROPOLITAINE.
> cahier de l'IAURIF n° 104-105 août 1993
Au XIX: 1857, Carlos Maria de Castro, (ingénieur) réalise le plan de l'agrandissement de Madrid – inspiration Plan de Cerda pour Barcelone > Volonté de faire une VILLE « unitaire et égalitaire » - il favorise le modèle d'une ville FERMÉE, CONCENTRIQUE, COMPACTE, continue.
Au XX: La ville de Madrid connaître un lent processus de réaménagement
Premier tiers du siècle: On voit s'accentuer un phénomène de SÉGRÉGATION / de différenciation sociale de l’espace urbain (concentration des classes dominantes au centre de la ville et la mise en périphérie de la classe ouvrière) contraire aux aspirations du XIX.
Après guerre / 1940-1950:
Les plans poursuivent les règles établies au XIX, sur un MODÈLE ORGANICISTE. (ville croit naturellement, se développe spontanément comme un organe)
Avec la croissance extensive en périphérie, DÉVELOPPEMENT DE LA VILLE EN ÉTOILE et non plus de manière concentrique + se greffe sur les grands axes radiaux qui correspond réseau routier. (ainsi jusqu'en 93)
Dans les années 60:
ABANDON DU MODÈLE de la ville fermée / CONCENTRIQUE
Développement de plan qui tiennent compte:
> croissance urbaine multiforme, problème débordement de la ville
> développement de l'activité immobilière privé, nouvelle dynamique métropolitaine
Mais tiens pas compte des besoins d'infrastructure, d'équipements.
On souhaite:
un modèle métropolitain avec 1 noyau centrale,
des noyaux satellites périphériques (ou l'on décentralise les nouveaux quartiers résidentiels et industriels).
Entre deux une ceinture verte pour éviter connexion urbaine entre villages anciens (risque de masse = Tokyo)
Concrètement:
La ville concentre toujours, services + fonctions décisionnelle au détriment du logement.
La périphérie développe cités-dortoirs
> cela entraîne: 1 hyper-spécialisation fonctionnelle
> division entre le centre, l'arc N/O où se concentre activités économique + loyers élevés et banlieue S, S/E concentre industrie + ensemble résidentiel à faible loyer.
1980, après mort de Franco:
Se constitue des conseils municipaux démocratiques qui veulent redonner du sens au travers de la création de « plans d'urbanisme »
La planification est caractéristique des années 80.
> remédier au déficit d'équipements (transport, services, infrastructure...
> veiller à la qualité urbaine (traitement des espaces publics, valorisation patrimoine, traitement des vides urbains (liaison)
A cette époque on pari sur la transformation de la ville existante plutôt que sur le développement aléatoire de nouveaux projets.
1980-1990: Débat sur rôle du plan d'urbanisme
Plan devient surtout un Instrument de réflexion, mettre en relation les différentes administration (transversalité).
Le plan présente un projet de ville (dans les grandes lignes) , permet de programmer, de cadrer et réguler initiatives privés, meilleure compréhension de la morphologie globale de la ville.
Permet d'anticiper le devenir de la FORME urbaine, de localisation des éléments clés.
Années 1990...
Concilier ce qui fut énoncé avant avec une politique d'intervention plus stratégique.
Cad, on cible des opérations structurantes capables d'influencer le reste du quartier, de développer de nouvelles relations spatiales.
Vision globale et – sectorielle. On différencie pas réseaux, bâti...
Ex: l'opération d'Atocha, le réseau routier N/E, Les Nouveaux ensembles résidentiels à l'Est, le parc du Manzanares.
Revaloriser la ville existante / sauvegarder le centre historique (bcp opérations de réhabilitation)
Redonner de la cohérence en périphérie en investissant les zones vides, les interstices pour articuler l'ancien et les nouveaux pôles d'activités.
Au delà des intentions formulées concrètement il est reproché dans la réalité > l'absence de projet / vision d'ensemble sur le potentiel et les besoins du territoire. Politique de papier / Un grand manque de concertation des décideurs.
Madrid a progressivement intégrée le réseau des grandes régions urbaines européennes.
En devenant une métropole, son territoire se modifie de manière important.
De grands changements qui entraînent:
> consommation de l'espace
> importante transformation des tissus déjà urbanisés
> de nouvelles centralités apparaissent autour es pôles d'activités en périphérie
> une structure polycentrique
> une dépendance aux véhicules particuliers très forte malgré le développement des transports publics (nuisance, embouteillage, pollution...)
> cahier de l'IAURIF n° 104-105 août 1993
Au XIX: 1857, Carlos Maria de Castro, (ingénieur) réalise le plan de l'agrandissement de Madrid – inspiration Plan de Cerda pour Barcelone > Volonté de faire une VILLE « unitaire et égalitaire » - il favorise le modèle d'une ville FERMÉE, CONCENTRIQUE, COMPACTE, continue.
Au XX: La ville de Madrid connaître un lent processus de réaménagement
Premier tiers du siècle: On voit s'accentuer un phénomène de SÉGRÉGATION / de différenciation sociale de l’espace urbain (concentration des classes dominantes au centre de la ville et la mise en périphérie de la classe ouvrière) contraire aux aspirations du XIX.
Après guerre / 1940-1950:
Les plans poursuivent les règles établies au XIX, sur un MODÈLE ORGANICISTE. (ville croit naturellement, se développe spontanément comme un organe)
Avec la croissance extensive en périphérie, DÉVELOPPEMENT DE LA VILLE EN ÉTOILE et non plus de manière concentrique + se greffe sur les grands axes radiaux qui correspond réseau routier. (ainsi jusqu'en 93)
Dans les années 60:
ABANDON DU MODÈLE de la ville fermée / CONCENTRIQUE
Développement de plan qui tiennent compte:
> croissance urbaine multiforme, problème débordement de la ville
> développement de l'activité immobilière privé, nouvelle dynamique métropolitaine
Mais tiens pas compte des besoins d'infrastructure, d'équipements.
On souhaite:
un modèle métropolitain avec 1 noyau centrale,
des noyaux satellites périphériques (ou l'on décentralise les nouveaux quartiers résidentiels et industriels).
Entre deux une ceinture verte pour éviter connexion urbaine entre villages anciens (risque de masse = Tokyo)
Concrètement:
La ville concentre toujours, services + fonctions décisionnelle au détriment du logement.
La périphérie développe cités-dortoirs
> cela entraîne: 1 hyper-spécialisation fonctionnelle
> division entre le centre, l'arc N/O où se concentre activités économique + loyers élevés et banlieue S, S/E concentre industrie + ensemble résidentiel à faible loyer.
1980, après mort de Franco:
Se constitue des conseils municipaux démocratiques qui veulent redonner du sens au travers de la création de « plans d'urbanisme »
La planification est caractéristique des années 80.
> remédier au déficit d'équipements (transport, services, infrastructure...
> veiller à la qualité urbaine (traitement des espaces publics, valorisation patrimoine, traitement des vides urbains (liaison)
A cette époque on pari sur la transformation de la ville existante plutôt que sur le développement aléatoire de nouveaux projets.
1980-1990: Débat sur rôle du plan d'urbanisme
Plan devient surtout un Instrument de réflexion, mettre en relation les différentes administration (transversalité).
Le plan présente un projet de ville (dans les grandes lignes) , permet de programmer, de cadrer et réguler initiatives privés, meilleure compréhension de la morphologie globale de la ville.
Permet d'anticiper le devenir de la FORME urbaine, de localisation des éléments clés.
Années 1990...
Concilier ce qui fut énoncé avant avec une politique d'intervention plus stratégique.
Cad, on cible des opérations structurantes capables d'influencer le reste du quartier, de développer de nouvelles relations spatiales.
Vision globale et – sectorielle. On différencie pas réseaux, bâti...
Ex: l'opération d'Atocha, le réseau routier N/E, Les Nouveaux ensembles résidentiels à l'Est, le parc du Manzanares.
Revaloriser la ville existante / sauvegarder le centre historique (bcp opérations de réhabilitation)
Redonner de la cohérence en périphérie en investissant les zones vides, les interstices pour articuler l'ancien et les nouveaux pôles d'activités.
Au delà des intentions formulées concrètement il est reproché dans la réalité > l'absence de projet / vision d'ensemble sur le potentiel et les besoins du territoire. Politique de papier / Un grand manque de concertation des décideurs.
Madrid a progressivement intégrée le réseau des grandes régions urbaines européennes.
En devenant une métropole, son territoire se modifie de manière important.
De grands changements qui entraînent:
> consommation de l'espace
> importante transformation des tissus déjà urbanisés
> de nouvelles centralités apparaissent autour es pôles d'activités en périphérie
> une structure polycentrique
> une dépendance aux véhicules particuliers très forte malgré le développement des transports publics (nuisance, embouteillage, pollution...)
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